Aujourd’hui, mercredi 7 janvier 2015, vers 11 h 30, des hommes ont attaqué le siège de l’hebdomadaire Charlie hebdo, à Paris. Selon le dernier bilan, 12 personnes ont été tuées dont 2 policiers et les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous. L’économiste Bernard Maris s’ajoute à la liste des victimes de l’attentat. 11 personnes ont également été blessées dont 4 trouvent actuellement dans un état grave.
C’est le choc ! Hallucinant, des armes lourdes pour répondre à des caricatures !
Si c’est l’incompréhension pour certains, d’autres diront que c’était prévisible, qu’ils l’avaient peut-être même cherché. Mais où est la liberté d’expression ? C’est de la démocratie dont il s’agit. Ces dessinateurs et journalistes n’ont fait de mal à personne. Ce ne sont tout de même pas eux les terroristes ! Devons-nous nous taire parce que nous avons peur ?
Pour comprendre l’esprit de Charlie Hebdo, je vous invite à regarder l’excellent documentaire de Daniel Leconte, qui retrace le procès intenté contre le journal en 2007, pour avoir reproduit les douze caricatures danoises du quotidien Jyllands-Posten.
Charlie Hebdo n’épargne personne, ni aucune religion non plus. Charlie Hebdo c’est le relais de Hara Kiri « l’humour bête et méchant », un journal satirique ! Est-ce que l’on voudrait nous faire croire que les musulmans n’ont pas le sens de l’humour ?
Ne serait-ce pas plutôt les intégristes, et cela quelle que soit la religion, qui le n’ont absolument pas ?
Tahar Djaout, journaliste et écrivain algérien, assassiné le 26 mai 1993 écrivait :
« Ils ont compris le danger des mots, de tous les mots qu’ils n’arrivent pas à domestiquer et à anesthésier. Car les mots, mis bout à bout, portent le doute, le changement. Il ne faut surtout pas que les mots entretiennent l’utopie : c’est un acide qui creuse, dans l’opacité du dogme, des trous où se loge la controverse, où prolifèrent les questions. Ceux qui défiant l’injonction, s’agrippent aux mots incontrôlés, doivent être mis hors d’état de nuire. Par le bâillonnement, la liquidation si nécessaire ».
En 2012, Charb déclarait : « Je n’ai pas peur des représailles. Je n’ai pas de gosses, pas de femme, pas de voiture, pas de crédit. ça fait sûrement un peu pompeux, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux. » Son dernier dessin, terriblement prémonitoire…
Après le choc de cette folie meurtrière
L’incompréhension
Tellement de questions sans réponse et
Une immense tristesse…
Une seule certitude : Charlie Hebdo n’est pas mort et sortira mercredi prochain.
Références :
La Presse : Charlie hebdo en 12 caricatures
Ici ToutTV : Documentaire : c’est dur d’être aimé par des cons
Excellent billet !
Merci beaucoup Louise !